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Mes victoires

Des moments mémorables
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J'ai commencé à courir les marathons à partir de 1977. Mon premier fut à l'Ile d'Orléans (Québec) en 3 h 44 min 04 s et j'ai couru mon dernier en 2010 à Boston (É.-U.) en 3 h 44 min 17 s. Ainsi, je crois que j'ai bien bouclé la boucle (à moins que je décide de défier mon corps une fois de plus!...). Mais j'avoues qu'après 48 ans de course à pied, je me complais parfaitement d'entraînements variés qui me comblent d'endorphines et qui me gardent en santé physique, émotionnelle et mentale.

Gagnante de huit marathons dont :

1979 - Ottawa
[2 h 47 min 58 s]

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Après ma première victoire d'un marathon à l'Ile d'Orléans en 1978 en 2 h 59 min 15 s, j'ai gagné le marathon d'Ottawa 6 mois plus tard.

1979 - Montréal
[2 h 40 min 56 s]

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Pour la première fois, je me suis vraiment sentie propulsée par l'énergie de la foule de mon Québec!

1980 - Boston
[2 h 34 min 28 s]

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Malgré le fait que j'en sois bien fière, car c'est une course prestigieuse puisqu'elle a maintenant plus de 100 ans et que les meilleures athlètes du monde y participent, ce n'est quand même pas celle m'a marquée le plus.

 

Bien sûr, c'est celle que tous se remémorent à cause de la tricherie de Rosie Ruiz m'a privée de l'euphorie de la victoire. En ne courant environ que les trois derniers kilomètres du marathon, elle m'a volé la place sur le podium. Voilà que je fais partie de l'histoire mondiale et que j'en paie les conséquences depuis, car j'ai dû raconter cette histoire plus de milles fois, et le souvenir de Rosie Ruiz n'est pas ce qui me réjouit le plus.

1984 - Los Angeles
[2 h 31 min 57 s]

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La première place au marathon de Los Angeles en février 1984 reste l'un de mes meilleurs succès. Pourquoi? Pour la simple raison que ma préparation physique et mentale était parfaite et que ma confiance au départ de cette course était telle que j'avais le goût de danser en me levant le matin même. Tout le long du parcours, ma concentration a été infaillible et ma combativité pour devancer mon adversaire à la fin de cette course en a surpris plusieurs, sauf moi puisque à l'entraînement, j'avais imaginé et répété maintes fois cette fin. Quelle euphorie et quelle satisfaction personnelle après un sentiment de travail bien accompli! C'était un bon renforcement positif pour la préparation du marathon olympique six mois plus tard sur le même parcours.

1987 - Montréal
[2 h 32 min 50 s]

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Mais, tout compte fait, mon meilleur souvenir me vient de ma deuxième victoire au marathon de Montréal en 1987. Malgré plusieurs blessures et opérations, j'ai réussi à m'entraîner de peine et de misère. Ce marathon était important, car il me servait de qualification pour les Jeux Olympiques de 1988.

​

Avec l'aide d'un très bon entraîneur, Daniel Mercier, et de mon conjoint et conseiller, Gilles Lapierre, j'ai passé des semaines d'entraînement difficiles. Sans me décourager toutefois, j'ai persisté, et surtout - cela en fut sûrement le secret - j'avais visualisé mentalement cette victoire.

 

Accompagnée de la musique de Chariots of Fire, j'ai passé et repassé chaque kilomètre du parcours, j'ai entendu la foule m'encourager et je me suis vue briser le ruban d'arrivée. Par contre, je n'avais pas imaginé finir si épuisée! J'ai couru comme dans un tunnel résonnant de voix enthousiastes qui m'ont poussée à l'extrême de ma force physique. J'en suis redevable à tous mes admirateurs, qui m'ont transportée vers cette victoire enivrante.

​

Ce marathon est celui dont je suis la plus fière, car je l'ai gagné avec une grande force mentale, ma forme physique n'étant pas à point. Tout le long du parcours, je courais avec grande concentration dans un couloir d'applaudissements qui m'a littéralement transportée vers la victoire. Mille mercis à un public si excitant!

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